"Notre objectif, c'est de parler de santé mentale à tous les citoyens."

CENTRE RESSOURCES FRANCILIEN — Nos témoins en parlent fréquemment : il peut être difficile de se repérer dans le système de soins en santé mentale. Pour accompagner les personnes vivant avec un trouble psychique, il existe sur le territoire français plusieurs centres ressources, dont les missions vont de l’orientation à la mise en réseau ou encore au recensement des structures en passant par des projets de recherche.

Pour en parler, nous sommes allés à la rencontre de l’équipe du CÉAPSY, le centre ressource troubles psychiques d’île de France, qui nous explique comment fonctionne un tel centre.

Bonne écoute.
Manon Combe, pour Les Maux Bleus, un podcast sur la santé mentale

Intervenant

Le CÉAPSY

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Si vous vivez en dehors de l’Ile-de-France, vous trouverez sur ce lien les autres centres ressource qui existent sur le territoire métropolitain.

Carmen Delavaloire, directrice du Céapsy

Le Céapsy, Centre ressources troubles psychiques, est vraiment un lieu destiné à informer, permettre à tous d’accéder à la connaissance dans le champ de la santé mentale, et mon rôle est de vraiment promouvoir, d’animer justement le réseau, d’animer l’équipe, et surtout de faire connaitre ces centres ressources. Ils sont vraiment très importants pour que chaque personne concernée par les troubles, soit qu’il démarre dans les troubles psychiques, soit que la personne soit concernée depuis pas mal d’années dans ce champ-là puisse accéder à une information, à être sensibilisé aussi quand on est un professionnel, un aidant, en tout cas faciliter son parcours, qu’on soit concerné, un proche, ou un professionnel qui accompagne aussi une personne dans le champ de la santé mentale. Vraiment l’animation de l’équipe, avec une très très belle équipe, petite, mais engagée dans ses démarches, nous permet en tout cas d’avoir une volonté de casser les préjugés autour du champ de la psychiatrie, des problèmes psychiques voire du handicap, c’est aussi l’occasion de donner une information la plus précise possible pour toute personne dans ses dimensions de citoyen, qu’on soit hospitalisé, qu’on soit au domicile, qu’on soit un proche, il est important d’avoir une information la plus précise possible, et là l’équipe joue un rôle crucial puisqu’elle recherche tout au long de l’année des informations, les ressources les plus proches des territoires des personnes pour les aider dans ce parcours, dans cette déambulation qui est quelques fois dramatique. On se rend compte qu’il y a une errance dans le champ de la santé mentale qui est importante. Beaucoup de personnes nous disent qu’elles ont dix, quinze ans de silence, d’isolement, de souffrance puisqu’elles n’accèdent pas à cette information qui est encore peu connue. Donc vraiment mon rôle c’est l’animation, promouvoir le centre ressources, ouvrir aussi au plus grand nombre l’information, travailler avec le réseau dans le champ de la santé mentale, et il est important. Il n’est pas toujours connu ! Il est connu bien sûr des professionnels, des personnes qui sont concernées, mais il y a encore beaucoup à faire. Donc vraiment c’est donner une information la plus précise possible et pas vulgariser, mais plutôt vraiment être le plus en empathie auprès des personnes, parce qu’elles ont besoin de ça. Je crois beaucoup aussi à la relation humaine, je crois beaucoup que c’est important, tous les dispositifs qui existent actuellement, qui permettent des plateformes, qui donnent des informations, des guides, mais il y a aussi l’importance d’avoir un être humain derrière le micro, on peut aussi accueillir des personnes au Céapsy et on le fait tous les jours, d’avoir un être humain avec qui on va pouvoir déposer aussi une question, une difficulté, de pouvoir aussi ne pas être jugé. Que cette information, cette ressource soit accessible à tous et confidentielle, c’est l’essentiel de ma promotion en tant que directrice !

Dans mon rôle aussi c’est de pouvoir faire connaitre le Céapsy, et l’intérêt du Céapsy c’est d’être une équipe de personnes qui sont formées à la santé mentale, une équipe pluridisciplinaire qui a une bonne connaissance dans ce champ-là, mais qui ne se présente pas comme des soignants. Ils vont prendre soin des personnes parce que je pars du principe que quand on écoute quelqu’un c’est déjà un premier soin. Mais c’est une démarche qui est vraiment une écoute inconditionnelle, gratuite, sans jugement, et de permettre à toute personne d’accéder à des ressources, à une information. Une approche aussi qui est originale parce que bien souvent quand on pense problèmes psychiques, santé mentale, on va tout de suite penser psychiatrie. Et on sait que quand on parle de psychiatrie, d’accéder à un psychologue ou un psychiatre ça fait bien souvent très peur. Et ce qu’il se passe c’est que c’est logique que l’être humain qui est concerné notamment ou un proche dise moi je ne veux pas aller vers cette démarche soignante, elle me fait peur, il y a beaucoup de considérations qui sont tout de suite radicales. L’important c’est aussi de dédramatiser, de permettre aux personnes de se dire qu’il y a des ressources, il y a des ressources bien sûr dans le sanitaire, il y a des ressources dans le médico social, dans le social, il y a plein de choses qui sont aussi importantes dans sa vie quotidienne qui vont permettre à toute personne d’aller mieux, de se rétablir, et de trouver aussi des ressources au-delà de son domicile, mais aussi d’accéder à des soins à son domicile, je crois que ça ça soulage aussi les personnes concernées, les proches et les professionnels aussi qui doivent actuellement vivre aussi un grand changement dans leur positionnement, dans leur posture professionnelle, puisque maintenant les personnes concernées ne vont pas toujours être en structure, en institution, bien souvent elles vont se retrouver à avoir un service, un accompagnement à domicile, pour favoriser justement cette inclusion, pour favoriser justement cette liberté du choix, cette autodétermination qui est aussi essentielle pour qu’une personne soit bien prise en compte dans ses soins, au même titre que des soins somatiques. Depuis que je travaille au Céapsy j’avais aussi à cœur de me mobiliser avec les personnes concernées, on parle souvent de participation, et moi ce qui me semblait important c’est que quand on souhaite promouvoir la participation, quand on souhaite promouvoir le rétablissement, la pair aidance aussi, l’autodétermination, il faut le mettre en musique soit même et autour de soi. Donc il me semblait important aussi de collaborer avec un pair-aidant, un pair-aidant professionnel, et c’est vrai que l’arrivée de Nicolas, médiateur santé pair, nous a permis aussi de changer notre regard aussi sur cette dimension d’une participation pleine et entière, et j’inviterais toute personne qui travaille dans une structure ou un dispositif social, médico-social et sanitaire, d’avancer aussi sur ce choix de collaborer avec des pairs aidants, qu’ils soient professionnels, bénévoles, en tout cas de s’intéresser à cette démarche, parce que vous allez voir ça va vous permettre d’avoir un autre regard aussi sur la maladie, sur les soins, sur les agissements autour du médicament puisqu’on voit combien les personnes concernées sont impactées aussi par les traitements qui sont une approche essentielle, et stabilisante, et merveilleuse, parce que beaucoup de personnes maintenant sortent de l’hôpital et vivent leur vie comme tout un chacun, et ça c’est formidable, mais c’est vrai que l’impact des traitements notamment est très important et ont aussi des effets collatéraux, donc il faut aussi accueillir la parole des pairs aidants qui soutiennent les agissements, le déni aussi parfois qu’on peut avoir autour de ces troubles, les peurs, l’anxiété, l’accès aux ressources… J’invite vraiment à venir au Céapsy, en parler avec l’équipe, en parler avec Nicolas, suivre les sensibilisations autour de la pair aidance qui vous donneront vraiment des ressources pour aller plus loin, et on est là aussi pour vous renseigner au mieux.

On a la chance, puisque le Céapsy a un financement de l’agence régionale de santé, de l’ARS, de porter aussi le projet, administrativement et dans nos cœurs et dans nos actions, le projet de la transformation de l’offre médico-sociale, c’est tout simplement accompagner les professionnels, les personnes concernées, les aidants qui sont amenés à vivre en structure, d’être beaucoup plus acteurs de leur projet, pour les proches c’est aussi l’occasion d’avoir un peu plus d’information, de mieux connaitre le travail qui se mène en structure, participer, d’être écouté, d’être accompagnés aussi à leur place, que la parole soit prise en compte au-delà de son handicap, au-delà de ses difficultés, d’aller plus loin en tout cas dans une citoyenneté et autodétermination, et aussi on est dans des projets sur 2024 qui sont importants pour nous puisque le 10 octobre 2024 on vous invite à nous rejoindre ! Nous allons proposer une journée Les ateliers du rétablissement, en collaboration avec Santé mentale Île-de-France, ce sera l’occasion de rencontrer des personnes concernées, avec des professionnels, avec des proches, des bénévoles, qui vont nous présenter leurs actions en lien avec le rétablissement, qu’est-ce qui fait du bien, des actions qui peuvent être originales et qui seront partagées. Et là j’ai envie de donner de l’espoir à tous, c’est important : la recherche en santé mentale elle évolue très vite, peut être bien sûr pas assez vite, mais il y a quand même beaucoup d’initiatives intéressantes qui sont menées par différents chercheurs dans le domaine du soin, du social, de la psychologie, de l’économie, et nous nous essayons aussi au Céapsy de s’y intéresser, d’y participer, de donner aussi la possibilité aux personnes concernées d’être vraiment acteurs de ces recherches, parce qu’on ne fait rien sans les personnes concernées évidemment ! Toutes ces initiatives vont vous donner aussi une belle énergie pour dire que même si vous êtes traversé par des troubles, ou vous avez un proche, ou vous êtes un peu en difficulté en tant que professionnel dans vos accompagnements, il y a beaucoup à faire, bien sûr, mais il y a beaucoup de choses aussi qui existent, et… Rejoignez nous au Céapsy !

Nicolas Mani, médiateur de santé pair

Alors j’ai intégré le Céapsy en début d’année 2021, en même temps que la licence médiateur santé pair qui est dispensée par l’université Sorbonne Paris Nord. Dans le cadre de mes missions bah en fait j’anime une permanence médiateur santé pair. Elle s’adresse à des personnes concernées par les troubles, à des proches aidants ainsi qu’à des professionnels, voilà, du domaine médico-social. Voilà, c’est le partage du vécu, sur l’acceptation de la maladie, sur le contrôle des symptômes, le rapport aux soins, le rapport aux médicaments, des situations un peu complexes qui peuvent se profiler pour les personnes, et puis voilà, je suis chargé au Céapsy de tenter de donner des réponses à ces personnes qui se posent des questions. Alors ça veut dire quoi concrètement ? Ça peut être une personne qui a des difficultés dans son travail du fait de la résurgence de symptômes psychotiques et qui se demande si elle doit parler de sa pathologie à un employeur, des rencontres au Céapsy avec des professionnels et des personnes concernées, dans ce cas-là c’était plus une rencontre pour parler des symptômes psychotiques, ça fait partie intégrale de mes missions de pouvoir aussi libérer la parole sur cet aspect-là des symptômes, de l’acceptation de la maladie, du rapprochement vers le soin… Alors l’activité n’est pas dense au sens propre du terme, mais il y a régulièrement des appels, la permanence, la connaissance de la permanence commence un peu à s’étendre et j’ai régulièrement des appels de personnes, alors c’est des thématiques qui sont très différentes les unes des autres et qui nécessitent beaucoup de concentration, beaucoup de parler sans jugement, et dans le principe d’utiliser son savoir expérientiel de la maladie, de la psychiatrie et du rétablissement pour aider d’autres personnes qui sont dans ce parcours de rétablissement. Par le passé j » ai pu travailler, j’ai eu une activité commerciale, et j’ai été en fait très bien accompagné par un job coach avec qui on a parlé de l’utilité de faire de la pair-aidance, c’est-à-dire utiliser mon parcours psychiatrique qui a maintenant une vingtaine d’années, ça fait vingt ans que je suis suivi en psychiatrie. Donc grâce à cet accompagnement on a pu faire une enquête métier, rencontrer des pairs aidants, et j’ai pu déterminer si cette orientation professionnelle pouvait me convenir, et puis tout a fonctionné en fait. Tout a fonctionné autour, la licence, la validation des acquis de l’expérience, la rencontre avec l’équipe du Céapsy, une rencontre extraordinaire pour moi et j’essaie, voilà, maintenant d’aider les personnes qui sont concernées par les troubles à améliorer leur fonctionnement, à améliorer leur bien-être, tout en vivant avec un trouble psychique. L’objectif c’est vraiment de donner des ressources en santé mentale à des personnes concernées, à des proches aidants qui vivent l’impact de la maladie d’un proche. Alors c’est une activité qui est assez particulière parce qu’elle est un petit peu différente de la pair-aidance que font mes collègues de promo, par exemple, qui sont plus en hôpital, en intrahospitalier, qui sont plus proches de l’urgence. Il y en a qui travaillent également avec des équipes mobiles, il y en a qui travaillent en réhabilitation psychosociale en intrahospitalier, l’activité en fait de la pair aidance professionnelle n’est pas exactement la même ; on est un petit groupe de professionnels et on travaille sur un champ vraiment particulier, on est moins axés sur l’urgence qu’on peut observer par exemple chez les pairs aidants professionnels qui travaillent en hôpital. L’activité en fait de médiateur santé pair elle se diversifie. C’est en ça que beaucoup de pairs aidants que j’ai rencontrés avaient beaucoup d’espoirs dans la permanence de pair aidance au Céapsy parce que ça montrait qu’on pouvait faire autre chose que de l’intrahospitalier, même si la présence de médiateurs santé pairs à l’hôpital est cruciale et rapproche du soin, donne des explications par rapport à des situations qui sont complexes, donc je pense que c’est une activité nouvelle et essentielle, qui est devenue très rapidement essentielle, mais nous dans le cadre du centre ressources par exemple on ne fait pas d’accompagnement. On ne suit pas les personnes au long cours, et c’est parfois compliqué de dire à des personnes concernées qu’on n’est pas là pour les accompagner dans leur rétablissement et que le cadre du Céapsy pour en revenir à ça est quand même assez spécifique et vise à donner des ressources en santé mentale, on peut compter vraiment les uns sur les autres pour se donner des informations et pour s’entraider.

Céline Berkani, chargée de mission santé mentale

Alors moi je suis chargée de mission santé mentale au Céapsy qui est un centre de ressources troubles psychiques Ile de France. J’y suis depuis quelques années maintenant. Alors mes missions elles sont simples, c’est d’abord d’animer une permanence d’information et d’orientation du lundi au vendredi, c’est à dire accueillir le public, professionnels, personnes concernées par les troubles, et leur proches, pour parler de santé mentale, s’ils ont des interrogations par rapport à un diagnostic, par rapport à leur santé, par rapport à leurs soins, pour les orienter au mieux vers des interlocuteurs privilégiés et adaptés, donc ça peut être des demandes d’accompagnement vers le soin, d’accompagnement médicosocial, d’accompagnement vers l’insertion socioprofessionnelle, d’accompagnement d’accès aux droits, vers les logements, les loisirs… Donc en fait on a un recensement régulier de toutes les structures, on va vers les professionnels pour justement savoir ce qui existe sur toute l’ile de France, on est une petite équipe, on est six ! Mais ce déploiement il est essentiel pour justement connaitre l’existant et orienter au mieux les personnes qui nous sollicitent.

Une situation concrète… Ce sont des parents qui sont venus suite à un diagnostic de schizophrénie pour leur fils, et effectivement ils avaient pas trop de contact avec le psychiatre et ils avaient énormément de questions en fait, sur la pathologie, sur les suites possibles en termes d’accompagnement, après le retour d’hospitalisation qu’est-ce qu’on pouvait mettre en place comme aide… Bah notamment pour ces parents je les ai orientés vers le programme pro-familles, c’est un programme qui est porté par le GHU de Saint Anne, donc c’est vraiment un programme de psycho-éducation pour les familles, pour leur permettre de mieux comprendre la maladie, mieux communiquer avec leurs proches… C’est important pour les familles parce qu’on sait que justement il y a moins de rechutes quand les familles font partie de ce programme et ont suivi ce programme pro-familles, c’est sur deux ans, c’est vrai que c’est un engagement, mais il y a tellement de bénéfices à y participer, on a vraiment un retour de parents qui sont rassurés, éclairés, qui sont en confiance et qui ont beaucoup plus d’espoir en fait dans l’avenir pour leurs proches, une fois qu’ils sont passés par ce programme. Alors on propose également des sensibilisations en santé mentale au Céapsy, on n’est pas un centre de formation, mais on est vraiment là pour justement animer des webinaires qu’on co-construit en équipe à travers des recensements, à travers nos recherches, et on invite à l’occasion de ces webinaires des partenaires, des professionnels de terrain pour valoriser justement les dispositifs. Donc moi je vais vous parler des sensibilisations thématiques, notamment celle de Génération, il y en a une qui est vraiment axée sur la santé mentale des jeunes, c’est vraiment un sujet essentiel parce que justement le dépistage, l’intervention précoce, savoir repérer dès l’adolescence l’installation d’un trouble, une difficulté psychique c’est essentiel pour justement une évolution favorable. Alors justement dans la sensibilisation jeunesse on va pouvoir vraiment expliquer les signes d’alerte pour accompagner vers le soin, les postures aussi des parents, des professionnels à privilégier auprès des jeunes. Et puis évidemment comme on est un centre ressources on a vraiment tout une partie d’exploration, de présentation des ressources en termes de suivi thérapeutique, en associations, de groupes d’entraides pour les jeunes, les lignes d’écoute également pour les jeunes, et toute la pair-aidance en santé mentale qui s’est développée également pour les jeunes, notamment je pense à la Maison perchée, aux ambassadeurs en santé mentale, l’idée c’est vraiment de faire connaitre au plus grand nombre ce qui existe sur le territoire en Île-de-France. Il y a également une sensibilisation santé mentale pour les personnes âgées. Les seniors malheureusement ils sont un peu victimes de la double dicrimination, à la fois le trouble psychique et à la fois, ben, l’agisme, et c’est vraiment important de destigmatiser justement les personnes qui sont en situation de handicap psychique vieillissantes, et qui ont vraiment besoin justement d’une adaptation pour les départs à la retraite, aussi, pour trouver un logement adapté dans les institutions médico-sociales après la fin de l’emploi. Il y a énormément de choses à déployter aussi pour les professionnels pour faire évoluer les pratiques et adapter à la fois en fonction de difficultés qui peuvent apparaitre avec le vieillissement et adapter aux troubles psychiques, à la fragilité psychique qu’on peut rencontrer.

Maha Lebiad, chargée de mission santé mentale

Comme Céline, j’anime aussi des actions de sensibilisation au Céapsy, alors en équipe on anime déjà tous les deux mois un format qu’on dit un peu généraliste ou en tout cas une porte d’entrée sur les actions de sensibilisation au Céapsy, encore une fois pour personnes concernées, pour proches et pour professionnels, pour avoir une première sensibvilisation sur les enjeux de la santé mentale, sur un peu les différents retentissement, l’inclusion des personnes en situation de handicap psychique, les notions de rétablissement donc pour beaucoup de personnes c’est une découverte, donc l’idée c’est d’avoir aussi un espace où les personnes à la fois s’acculturent à ces concepts de santé mentale et s’autorisent à poser des questions, que ce soit en interaction dans le chat, et découvrent aussi le Céapsy par la même occasion. Donc moi j’anime la série Parlons parcours au Céapsy qui propose plutôt de s’intéresser à des champs en fait du parcours d’une personne concernée. L’idée c’est qu’on choisi par exemple un domaine, là par exemple l’emploi, donc on fait le tour par exemple des dispositifs d’insertion professionnelle, plus on fait intervenir généralement des dispositifs, là en l’ocurrence c’était l’emploi accompagné, un dispositif e job coaching qui est proposé aux personnes en situation de handicap, les personnes peuvent interagir avec le dispositif, on en a fait sur l’accès aux droits, notamment sur les protections, un service de mandataire judiciaire, on en a fait aussi sur l’hébergement, les différents types d’institutions qui existent, de propositions aussi de logements inclusifs, des associations, donc l’idée c’est vraiment de présenter des ressources, de faire le tour d’un champ spécifique, et là la prochaine ce sera notamment sur les ressources proposées pour les familles. Et donc avec l’équipe on intervient aussi dans le cadre d’événements sous forme de stand, on va être en tout cas présents pour répondre aux personnes qui vont nous solliciter, parfois on va animer des ateliers, on anime par exemple des ateliers à la cité de la santé pour aller toucher des jeunes, on va aussi animer un stand au festival Pop&Psy, à Facettes, on va aussi dans des écoles et l’idée c’est vraiment de présenter le dispositif pour que les personnes s’autorisent à le solliciter, nous connaissent, aussi, nous identifiant une fois qu’ils savent que c’est nous qui nous occupon s de la permanence peut être que c’est plus facile aussi de nous contacter, et donc c’est un peu l’idée, c’est qu’on décuvre le dispositif et nous contacte ensuite.

Aboubakry Tamboura, chargé de l’observatoire et du développement

Alors moi au Céapsy je suis responsable de la fonction observatoire et du développement. L’observatoire au Céapsy c’est on va dire un espace de production de connaissance, d’abord sur l’activité même du centre ressources, on se psoe la question de quel est le profil de personnes qui sollicitent le centre ressources, donc là par exemple je peux vous dire que sur 2022 c’était à peu près 45% de personnes concernées qui nous contactaient et le reste réparti entre les proches aidants et les professionnels, on dit souvent que c’est le soin la première porte d’entrée, mais comme les coll-gues travaillent sur la permanence on va dire à l’exploration des besoins des personnes on se rend compte que finalement le soin ça a beau être la porte d’entrée dans la majorité des sollicitations, dans l’échange finalement on explore tous les projets d’hébergement, de logement, d’emploi, des gens qui viennent avec des thématiques en lien avec leur vie intime, avec des mesures de protection, curatelle, tutelle, donc en fait finalemen ton touche la vie des personnes sur beaucoup plus de champs qu’on pourrait le penser au départ, au-delà de la prise en charge de leurs symptômes ou de leur souffrance psychique.

Alors s’agissant du développement du dispositif Céapsy, c’est un dispositif qui est relativement jeune, mais qui a l’avantage d’être assez souple et assez à l’écoute de ce qu’il se passe dans la société. On a parlé du Covid et de son impact sur la santé mentale, bah nous ça nous a beaucoup impactés dans notre approche aussi de nos actions, au-delà bah du déploiement de nos actions de sensibilisation on a aussi beaucoup évolué sur nos pratiques discursives, sur comment est-ce qu’on parle de santé mentale, l’intégration de la pair aidance dans le dispositif elle participe aussi de cette acculturation. La spécificité du Céapsy c’est aussi vraiment cette capacité à parler santé mentale à tous les pans de la société française, on a vraiment une diversité d’acteurs, d’interlocuteurs qui aujourd’hui se réveillent et se disent la santé mentale devient un enjeu dans mon environnement, parler santé mentale à un niveau citoyen, c’est vraiment la mission qu’on s’est donné au Céapsy afin de n’exclue justement personne dans notre façon de travailler, de promouvoir les enjeux de santé mentale et de destigmatiser les troubles.

Jean Philippe Le Theuff, chargé de communication

Je suis Jean Philippe Le Theuff, je suis le chargé de communication du Céapsy depuis trois ans, maintenant, quasiment trois ans. Et effectivement on a eu un panel, et je mesure avec cet enregistrement aujourd’hui, avec vous tous, toute la richesse des missions du Céapsy, la densité, et ce qu’on arrive à faire avec une petite équipe très motivée, très soudée j’ai l’impression ! Et moi mon rôle dans tout ça ça va être de travailler avec tout le monde, donc c’est tout à fait agréable ! Et ça permet d’avoir, je dirais à la fois un pied dans le Céapsy et un pied un tout petit peu à côté et d’essayer de valoriser tout ça au maximum vers l’extérieur, et ça passe par les réseaux sociaux, ça parait évident aujourd’hui, mais quels réseaux on a envie de privilégier, aujourd’hui on est beaucoup beaucoup sollicités notamment  par des professionnels via Linked’in, on l’était aussi beaucoup sur Twitter, qui redescend un petit peu, on garde une veille sur facebook par exemple notamment pour les personnes concernées. On a différent types de newsletter à la fois pour valoriser nos actions de sensibilisation, les événements sur lesquels on va être partenaires aussi, qu’on a envie de valoriser. Et je pense à un autre type de newsletter qu’on nomme Les bon clics par chez nous, et là on va donner du contenu vraiment et on va surtout, et c’est un des aspects forts de ma fonction ici, c’est d’être une caisse de résonance pour les acteurs de la santé mentale, et les personnes concernées bien évidemment, donc ça va être par exemple dans ces Bons clics de relayer l’ouverture d’un nouveau service en santé mentale, une initiative relayée ou synthétisée précédemment par mon collègue Aboubakry, une nouvelle action de sensibilisation sur une thématique présentée par Céline ou Maha, et ainsi de suite. Donc on est à la fois en veille de tout ce qu’il se passe, et puis on essaie de rester à la pointe et de valoriser ce qu’il y a de nouveau et ce qu’on estime en équipe être pertinent dans le champ de la santé mentale, voilà. On va essayer d’être au plus pertinent dans ce qu’on relaye. Plus pertinent ça veut peut être un peu tout dire et n’importe quoi, mais ce que je veux, ce que j’entends pas là c’est de valoriser, de partager des ressources fiables, qualitatives, et suffisamment variées pour aller continuer à intéresser à la fois les usagers ou les personnes concernées, leurs proches et les professionnels.

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